Cupidon a pris sa retraite

Véritable apparence › Grand, mince, sa peau est noire légèrement violette, ses yeux sont violet tirant vers le rouge, et ses oreilles pointues légèrement, il a également des petites canines. Pour les catholique il ne lui manque plus qu'une paire de corne pour paraître être un démon. Mais il n'a pas toujours été ainsi. Par le passé, sa peau était lumineuse comme son caractère et son aura, mais une fey est touché par ses sentiments négatif, il finit par être touché également physiquement, perverti. C'est ainsi qu'il a finit par ressembler au démon qu'il était devenu.
Main de glamour › La main de l'amour, tel était le nom qu'il lui donnait par le passé, à présent, cela ressemble à la main de l'addiction. Il peut faire sentir un plaisir immense à ceux qu'il touche avec sa main de pouvoir. Dieu merci pour tout le monde elle n'est pas active en permanence mais elle peut s'activer selon sa volonté. Sans contact, il fait ressentir le désir, la passion, mais seul le contact donne l'orgasme quasiment de manière instantanée à ceux qu'il touche. Les humains ne peuvent absolument pas y résister.
Sidh › A l'origine il était un petit cupidon pour Aengus, offrant l'amour aux mortels qui vénéraient Aengus, et lorsqu'il était dans l'immortel monde des dieux, il allait toujours au Sith de Aengus, participait à ces fêtes qui duraient tout le temps. C'était une époque bénie. Quand la guerre éclata, il porta l'armure dorée, et combattu férocement. Et puis, sa bien aimée fut tuée, et lui, il ne resta plus rien de l'être qu'il était. Il devint un être de haine, et son pouvoir n'était plus d'offrir l'amour mais simplement le plaisir. Peut-être est-ce la disparition de la magie qui a influencé sa main de pouvoir ou peut-être était-ce lui ?

Rónán s'est toujours senti lié à Aengus. Il a toujours adoré ce dieu qui signifiait autrefois tout pour lui. Le fey est né Sidhe, à l'époque, il était lumineux, angélique et appartenait à la cour d'été, à la maison de l'amour. Il y avait toujours des fêtes chez le dieu de la lumière, de la jeunesse et de l'amour. Tout semblait sans importance, sans gravité, tout n'était que jeux et bonheur facile. Rónán rencontra à ce moment là Saoirse, fée mutine, véritable ondine. Elle était magnifique à ses yeux et tout ce qu'elle disait était passionnant. Saoirse n'était pourtant une sidhe, et leur union aurait été mal vue s'il n'était évident qu'ils étaient des âmes soeurs. L'amour les unissant était parfait, inconditionnel et exclusif. Ils vivaient d'amour et d'eau fraiche, simplement, se nourrissant de l'amour de l'autre. Rónán se détacha de la cour pour vivre son amour avec sa bien aimée, et tout était parfait jusqu'à ce que la guerre contre les fomoires éclate. Rónán était un sidhe et donc un guerrier, un chevalier. Il avait un devoir militaire envers sa maison, envers les feys, envers les dieux. Il abandonna Saoirse et parti guerroyer. Il revint victorieux, et retrouva sa bien aimé. Aussitôt, ils firent l'amour, et Saoirse tomba assez vite enceinte.

Mais les fomoires digéraient mal la défaite, et au cours d'un de leur raid, ils s'attaquèrent à la demeure où vivait le couple, au bord de l'eau. Saoirse fut violée devant les yeux de Rónán retenu prisonnier alors. Il essaya de se libérer mais ils étaient trop nombreux et insensible à sa main. Qu'est-ce que l'amour aurait pu faire contre la haine de toute façon ? Rónán ne put rien faire, qu'observer alors que les fomoires tuèrent celle qu'il aimait. Le pire c'est qu'ils le laissèrent en vie. Savaient-ils ce que devenait un fey à la mort de son grand amour ? Probablement qu'ils estimèrent que leur vengeance était consommée. Quoi qu'il en soit, Rónán resta accroché au corps de sa défunte bien aimée. Il ne pouvait s'en détacher quelque furent les efforts des autres feys. Aengus dû intervenir en personne. Il tenta de redonner le sourire à Rónán qui avait été l'un de ses plus fidèles serviteurs en vain. Rónán avait perdu son âme soeur, il n'y avait rien à faire pour lui rendre le sourire. Peut-être lui amener le cadavre de ceux qui avaient fait cela.

Avec le temps, la tristesse se mua en colère et sur les cendres de l'amour naquis la haine. Rónán changea progressivement, devint d'abord distant puis imbuvable, amoral avant d'être immoral, neutre avant de devenir méchant, sa couleur de peau devint d'abord grise comme les cendres de sa bien-aimée s'envolant au vent avant de devenir aussi sombre que la nuit. Il y avait un immense trou en lui, un vide béant qu'il rempli de colère, de haine, d'une férocité peu habituelle chez un sidhe. Il n'était pas le seul, d'autres feys avaient basculés dans l'obscurité, dans les ténèbres, elles formèrent la cour d'hiver. Naturellement, Rónán les rejoignit. Il était un prince du fait de son haut rang mais aussi du fait de l'impressionnante quantité de noirceur en lui car c'est ce qui a de la valeur chez les unseelies, votre capacité à détester, à haïr, à vous abandonner au vice, à devenir un véritable démon.

De haine je m'étais paré. Je suis venu au monde plein d'amour et de lumière, tout autour de moi n'était que douceur et volupté. Je sais que dit comme cela, on dirait que tout était parfait, et d'une certaine manière ça l'était. Jamais je ne me suis posé de questions. Tout paraissait évident et simple. Comme l'amour qui m'unissait à Aengus, comme celui que j'ai éprouvé pour Saoirse. C'était des bonheurs simples et à présent je le constate, facile. Haïr est plus difficile. Il faut avaler la coupe jusqu'à la lie, il faut endurer l'amertume qui se niche, absorber ces ténèbres en soi et les contenir quoi qu'il advienne. Les feys pensent qu'avec le temps, nous les unseelies nous n'avons plus que des coeurs de pierre incapable de ressentir quoi que ce soit. C'est faux évidemment. Je ressens encore des choses, autre que la colère, autre que le besoin de saccager ce qui est beau. Il arrive que quelque chose m'émeuve.

J'éprouve une fascination morbide pour les amoureux, j'aime pervertir leur amour, le transformer en une passion malsaine. Les mortels sont des jouets entre mes mains. J'ai le besoin de me prouver que je leur suis supérieur, d'être le démon qu'ils voient en moi quand je me défais du glamour, mais cette haine dont je ruisselle je la fais couler autant pour moi que pour eux. Ils ont besoin de moi et de ma perversion pour se sentir vivant, pour se débattre avec les ténèbres qui m'habite, pour retrouver l'amour perdu. Moi j'ai besoin d'eux, pour me nourrir d'eux, pour apaiser ma colère avec leur frustration. Je sais que c'est facile, des cibles faciles, et que les sources de ma colère sont ailleurs.

M'attaquer aux fomoires, j'y ai songé plus d'une fois. J'ai tenté plus d'une fois. La première fois, j'ai trouvé difficilement des compagnons pour m'aider, les feys voulaient la paix. Le roi a peu apprécier que je risque de foutre la paix en l'air. Moi un prince m'attaquant aux fomoires ? Ce n'était pas acceptable. La seconde fois, j'étais seul. Je n'étais pas suffisamment fort pour les retrouver et leur faire payer. Je suis revenu amoché. Et j'ai payé. C'est ainsi que j'ai été mis à la porte de la cour d'été. Mais il y avait la cour d'hiver pour m'accueillir. Je me sens moins seul en son sein, il y en a d'autres comme moi là bas. Nous éprouvons tous cette haine et cette fureur. Je suis libre de faire ce que je veux.