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 Le sang et le miel. Ft. Morrigan

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Balian Ibelin
Âme Mortelle

Balian Ibelin

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MessageSujet: Le sang et le miel. Ft. Morrigan    Le sang et le miel. Ft. Morrigan  EmptyVen 28 Déc - 22:28

Le sang et le miel






« Allez Guy file nous ta bourse ! » Trois autres vauriens s'approchent pour encercler la victime. Un vieillard aux grandes mains abîmées Guy Marchand le laitier du village. Il avait un petit terrain mais le troupeau allait bien. En cette période de disette ses vaches étaient les seules grasses à donner encore du lait. Alors aussi sec qu'était le corps du vieux paysan sa bourse elle était pleine. De quoi attirer la convoitise des malotrus, comme ceux de cette bande de voyous aux dents noires et aux ventres vides. Ils faisaient des ravages dans les environs depuis le début de l'hiver. La tension dans l'atmosphère commença à exciter les poules et les chiens dans la ruelle.

Balian était à son atelier, au moment des faits, occupé à réparer la lame d'une épée de guerre. Le marteau qu'il tenait en main frappait avec la rythmique d'un métronome sur la matière. Il était forgeron de métier. Il était né ici et n'en était jamais parti comme son père et le père de son père avant lui. Dans le village tout le monde le connaissait. C'était un homme tranquille, peu causant, serviable avec son prochain. On le voyait rarement autrement qu'ainsi à travailler dans sa forge. De nombreuses rumeurs circulaient à son sujet. Mais en vérité, depuis que ses sœurs étaient parties, plus personne ne savait rien sur lui.

« Maintenant ça suffit le vieillard. On rigole plus ! » Le cercle se resserra autour de pauvre Marchand qui se ratatina de peur. Des gémissements apeurés se mirent à supplier. Les enfants qui couraient par là s'arrêtèrent pour scruter la scène. Le raquette était une monnaie courante dans ces coins de rue. Mais il était rare que l'on s'en prenne directement aux plus faibles sans lui laisser une chance. Les ricanements des quatre truands leur firent prendre la poudre d'escampette. Il y eu des éclats de voix et plus rien. Un brusque silence s'imposa dans la courette du laitier.

Un silence que le doux Balian reconnaissait pour l'avoir trop souvent entendu. Il suspendait donc son ouvrage pour s’intéresser à ce qui se passait de l'autre côté de sa rue. Le marteau encore dans sa poigne de fer il s'avançait sur le seuil de son atelier. C'était un homme assez grand et fort. Le travail du métal lui avait musclé les épaules et le dos. Il portait le tablier de cuir et les marques de sa corporation. Ses yeux gris-verts d'un calme olympien se posèrent sur le groupe. Un étrange charisme, dont il n'avait pas conscience lui-même, émanait de sa personne. Balian comprit immédiatement la situation. Sa voix gutturale engagea le quatuor à cesser de harceler le fermier. Une altercation qui trouva aussitôt réponse :

« Vire de là le taiseux c'est pas tes oignons... »

L'un des gamins, un rouquin au teint maladif, sortit alors un cotutelle de sa ceinture. Il allongea le bras fendant l'air d'un geste menaçant. Ici tout le monde apprenait à manier une lame. Le forgeron le contempla avant de pousser un soupir résigné. Il déposa la tête du marteau sur le sol et s'avança mains nues dans la lumière de l'aube. Il aurait pu régler leur compte à ces idiots en quelques coups. Mais c'était un homme qui n'aimait pas la violence. Il était pacifiste. De mémoire d'homme on ne connaissait à Ibelin aucune colère véritable. Lorsque la lame vola dans sa direction, il braqua son bras en défense, et approcha d'un mètre supplémentaire vers l'agresseur.

La rixe permit au vieux Marchand de s'évaporer dans la nature. Malheureusement les choses n'en resteraient pas là. Balian parvint même à tenir les jeunots en respect pendant un bon moment. Mais les petits teigneux en furent excités et déterminés à prendre le dessus sur ce prétendu héros. A leur imprécation furieuse l'artisan opposait le plus grand des silence. La violence appelait la violence et le forgeron s'était juré de ne jamais y avoir recours. Loin d'être une victime Ibelin tentait simplement d'inculquer une leçon aux garnements. Ils finirent par le mettre à terre et entreprirent de le rouer de coups. Comme l'homme n'opposait toujours pas de résistance, ils y allèrent de leurs pieds et de leurs poings.

L'altercation faisait un tapage qui attirèrent les gens des alentours. Des murmures montaient lentement dans le vent du matin. « Balian, le Forgeron, attaqué en traite par les Renardeaux. » Ceux qui assistaient au tableau se demandaient pourquoi il ne se débattait pas. Quelqu'un proposait d'aller faire prévenir l'apprenti de ce qui se passait. En attendant... personne n'osait intervenir dans le règlement de compte sans fois, ni loi.


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Morrigan

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MessageSujet: Re: Le sang et le miel. Ft. Morrigan    Le sang et le miel. Ft. Morrigan  EmptyDim 30 Déc - 22:46

Le sang et le miel
 
Au début elle avait repoussé cette idée saugrenue mais a force de voir son fils qui désirait un lien plus étroit avec sa mère, le souvenir de Balian s’était rappelé a l’esprit de la déesse. Elle avait préféré repousser cette sensation et ces rêves parce qu’elle n’avait jamais désiré revoir les hommes avec qui elle avait eu un enfant mais ce lien était différent. Pour une fois, avec le forgeron, elle n’avait pas cherché à prendre le meilleur de partis, elle s’était juste allée à ce qu’elle avait envie, une simple nuit dans les bras d’un homme qu’elle avait aimait passionnément. Juste quelques heures. De toute façon la déesse de la mort était bien incapable d’aimer et avait déjà un époux. Epoux bien absent en ce moment d’ailleurs mais soit. Elle ne sortait pas souvent de son sidh généralement, a part pour aller voir son fils ou bien aller dans une autre époque avec Lug pour se changer les idées mais depuis que Dagda avait décidé de trainer sa carcasse déprimée dans son sidh elle avait besoin de prendre un peu l’air. Elle ne comprenait pas comment un homme comme lui, qui maitrisait ce qu’elle ne comprendrait jamais, pouvait se complaindre autant et aller passer du temps avec des soit disant poètes qui le rendaient encore plus mélancoliques. Par Danu, elle ne supporte plus.

En cette fin de journée elle est donc parmi les hommes, elle survole sous sa forme de corbeau le village avant de se poser sur le toit d’une maison, entendant le bruit du marteau du forgeron. Son regard de jais se pose sur cette silhouette qu’elle reconnaitrait entre mille et elle se souvient de cette nuit où elle marchait parmi les hommes, n’ayant rien envie d’autre que de voir si le monde avait tant changé. La pluie s’était mise à tomber, elle avait été rapidement trempée mais elle s’en moquait et il était apparu pour lui proposer de se mettre à l’abri. En temps normal elle se serait contentée de lui sourire, de faire apparaitre un feu vif qui l’aurait séché et se serait amusée de sa gentillesse si naïve mais quelque chose dans le regard du forgeron l’en avait empêché et elle avait accepté, découvrant ce qu’il était en train de faire, appréciant de voir la forge travaillée pour lui et elle s’était laissée bercer par ses quelques paroles avant d’apprécier la chaleur de sa peau et la douceur de ses caresses. Ce n’était pas prévu, c’est certainement pour cela qu’elle s’en souvient aussi bien. Elle n’avait rien prévu et avait rapidement découvert qu’elle était enceinte de cette nuit là, accouchant seule dans un de ses temples pour que leur fils puisse être trouvé rapidement et éduqué comme tous les druides. Balian n’en avait jamais rien su.

L’altercation sous son bec ne l’intéresse pas mais quand elle voit le forgeron sortir, elle ne s’envole pas, elle a compris ce qu’il désire faire et souhaite regarder. Mais il ne bouge pas, il ne se défend pas, il se laisse ruer de coups. Encore un homme comme son époux ? Si elle avait pu elle aurait soupiré mais n’est pas dit qu’elle laisserait un homme qui a partagé sa couche se faire ridiculiser de cette façon aussi le corbeau décolle pour se poser dans une ombre et elle reprend sa forme humaine, celle qu’elle utilise le plus quand elle se promène dans le monde des hommes. Elle n’a pas besoin d’intervenir physiquement, elle se contente de propager son pouvoir et quand les quatre gamins commencent à regarder autour d’eux, apeurés, un sourire nait sur ses lèvres. Un sourire froid et mesquin alors qu’ils frissonnent d’inquiétude. Le feu des torches se fait plus intense avant de former un cercle autour des teigneux qui se mettent, pour certains, a hurler de terreur avant de partir en courant. Dans l’assemblée ça murmure… Sorcellerie… Malin…. Morrigan… Elle s’en amuse avant de tourner le dos à ce qui vient de se passer, elle sait qu’elle vient de croiser le regard de Balian mais rester ici n’a aucun intérêt, elle a eu tort de revenir.

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MessageSujet: Re: Le sang et le miel. Ft. Morrigan    Le sang et le miel. Ft. Morrigan  EmptyJeu 3 Jan - 10:59

  Le sang et le miel







« Ah ! Non... QUEST CE QUE... ! » Le petit leader, aux dents de lapin, recule un pas après l'autre dans la terre boueuse. Les yeux écarquillés de stupeur lui donne un air de bête ahurie. Une vache qui vient de voir un loup. Ses camarades n'ont pas l'air d'aller mieux que lui. Ils sont les quatre à s'écarter en poussant des cris étranges. Ibelin le forgeron fût ainsi libéré de ses tortionnaires juvéniles. D'abord, il tendit l'oreille prudemment et attendit un peu. Cela pourrait être une entourloupe, une tactique, destinée à lui faire baisser sa garde, pour mieux reprendre ensuite. La misère était parfois une véritable inspiratrice de cruauté et de bassesses.

Rien ne se passa. Les autres ne viennent pas non plus vers l'homme à terre. Plus personne ne fait attention à Balian. Il pu se redresser et s’asseoir sur le sol. Les pieds des garçons avaient beau avoir été vicieux, la carrure de l'artisan, l'avait bien préservé. Il sent quelques contusions au niveau des côtes. Le goût du sang sur sa langue le met en alerte. Il rassemble cette substance dans sa salive pour l'évacuer aussitôt sur le sol. Il porte alors sa main vers son crâne. La paume ouverte devant ses yeux est rouge carmin. Il gronde un peu.

« NON !  PITIER ! PITIEEEEE ! » Les halètement du bovin seraient risibles sans cette expression de peur. Deux de ses larbins viennent de prendre leurs jambes à leurs cous. Ils débattent comme des rats dans la ruelle. Leurs cris de panique ne fait plus qu'un son indistinct dans la fin de l'aube. Balian qui est maintenant debout s'est immobilisé. Statufié comme si Méduse venait de le prendre pour victime.

Voir Morrigan tourner les talons provoque un électrochoc dans l'esprit du forgeron. Il sort brutalement de sa stupéfaction et d'un seul mouvement il s'élance à la poursuite de cette femme. C'est elle. Elle est telle qu'il s'en souvient et qu'il en rêve presque toutes les nuits. Même si l'envie est forte Balian contient son hurlement qui pourrait la faire fuir plus vite encore. Il ne veut pas l'effrayer. Il souhaite seulement... ne serait-ce que pouvoir lui parler.

La foule se divise pour faire un passage. La réaction d'Ibelin est presque aussi déstabilisante que tout ce qui vient de se passer. On ne l'a jamais vue animé par autant de détermination. La passion qui transparaît sur son visage. Ce qui provoque des commentaires vinaigrés des vieilles. Lui qu'on croyait eunuque aurait finalement quelques émois. Il faille ce soit avec une Sorcière ! Diablerie... La magicienne a du faire de sa magie. Certains envisagent de suivre leurs pas pour arrêter le brave Balian dans son élan de folie. Mais personne ne l'aurait pu.

L'homme ignore tout ce qui se passe autour de lui. Il ne pense plus à rien non plus. Son seul horizon est cette silhouette qui se glisse dans les ruelles du village. Il lui court après elle comme si sa vie en dépendait. C'est d'ailleurs l'impression qui s'est emparée de lui tandis que son esprit le ramène à cette nuit pluvieuse.  Cette nuit qu'il fantasme depuis toutes ces années.

« ATTEND !  ATTEND ! » La tension dans le fond de sa voix a quelque-chose de vibrant. On sent une sorte de supplication mystérieuse.

Par peur de la voir s'envoler l'épris se prend d'un élan audacieux. Il accélère, rattrape sa Muse, et referme sa main sur son bras. Il lui redemande d'attendre en pressant cette manifestation divine entre ses doigts de paysan. Il attend qu'elle s'arrête de marcher pour la relâcher lentement.

« Attend... » Lui demande-t-il encore, mais cette fois plus bas, aussi révérencieux qu'il le fût à leur première rencontre. Il ne sent plus rien. Rien d'autre que cette pulssion de vie presque primaire. Ses yeux gris-verts scrute son visage avec une intensité terrible. Balian ne se souvient pas d'avoir été aussi ému depuis très très longtemps. Il ne se souvenait pas de la façon dont peut battre un cœur amoureux. Mais il sent son cœur battre contre sa cage thoracique avec la force d'un galop de cheval. Il le sait, il l'aime, il l'aime toujours et comme au premier jour.

« Te souviens-tu ? » L'émotion lui tord légèrement la gorge. Il a du sang sur le crâne, les habits abîmés par la bagarre. Pourtant l'amour lui donne de l'allure. Son cœur de vieux loup solitaire est réanimé. Il se retrouve comme dans sa jeunesse face à cette splendide créature. Cette vision inspiratrice lui inspire un courage impromptu et Balian approche plus près.

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MessageSujet: Re: Le sang et le miel. Ft. Morrigan    Le sang et le miel. Ft. Morrigan  EmptyDim 13 Jan - 22:14

Le sang et le miel
 
Morrigan continue son chemin. Dans son cœur bataillent plusieurs sentiments parce qu’elle ne pensait pas voir Balian a terre en train de se faire ruer de coups par juste quatre idiots qu’il aurait pu repousser sans l’ombre d’un doute. N’était-il pas un homme puissant ? Elle n’avait certes pas choisi un guerrier pour une fois mais ce n’est pas pour autant qu’elle avait choisi un homme sans force, sans charisme et sans puissance. Elle avait toujours séduit des hommes qui étaient tout l’inverse après tout. Après… Pouvait-on vraiment dire qu’elle l’avait choisi et l’avait séduit par calcul ? Certainement pas. Il l’avait séduit tout autant qu’elle l’avait fait et elle était plutôt déçue de ce qu’elle venait de voir. Elle, la déesse de la guerre et de la mort, celle qui ne laisse aucune chance à ses ennemis de capituler préférant largement les prendre contre son sein avant de les confier à ses furies pour leur faire subir milles tourments, elle ne peut comprendre ce genre de comportement. Surtout depuis qu’elle doit supporter dans son sidh son mari en train de se morfondre, oubliant tout ce qu’il a été, laissant les évènements lui écraser sa carcasse sans agir. C’est une façon d’être qu’elle exècre, elle le voit bien trop tous les jours.

Elle préfère donc partir même si elle sait avoir croisé son regard mais elle se dit qu’il n’a aucune raison de la suivre, c’était il y a une trentaine d’années, il ne savait même pas qu’elle était Morrigan, elle n’avait pas cherché à dire qui elle était cette nuit là aussi il croira peut être à une apparition. Mais ce n’est pas le cas, elle entend sa voix lui demander de l’attendre et un frisson la parcourt alors qu’elle ralenti légèrement son pas sans vraiment y faire attention. Peut être a-t-elle envie qu’il puisse la rejoindre, peut être est il temps qu’ils se parlent au bout de tant d’années mais pourquoi lui puisqu’elle n’a jamais pris le temps de revoir le moindre de ses amants ? Mais il n’est pas comme les autres, tout comme Lucan n’est pas comme tous ses enfants, elle a un lien privilégié avec lui, elle aime sa compagnie et apprécie de savoir ce qu’il fait et qu’il soit avec elle. C’est un sentiment étrange pour cette déesse de tenir à certaines personnes car elle est souvent partie du principe que c’était une faiblesse mais elle doit avouer qu’elle se sent aussi plus complète près d’eux.

Le forgeron lui attrape le bras aussi elle arrête de marcher, tournant juste la tête en premier pour regarder intensément Balian avant de se retourner complètement. Elle se demande s’il sait qui elle est. Comme elle n’a pas changé depuis toutes ses années, il doit se douter qu’elle n’était pas juste une simple humaine ce jour là. Est-il croyant des anciens dieux ou va-t-il la prendre pour une sorcière ? Elle doit avouer que tout cela la rend curieuse et elle est plutôt surprise de la question qu’il lui pose. Se souvient-elle ? Bien sur qu’elle sait à quoi il fait illusion et la tendresse qu’elle lit sur son visage la laisse silencieuse quelques instants alors qu’elle n’a pas cherché à arracher son bras de son étreinte. Mais Morrigan est fière et elle n’a pas oublié ce qu’elle vient de voir « Je me souviens d’un homme sage, fort et puissant qui m’a recueillit le temps d’une soirée et dans les bras duquel j’ai trouvé protection » commence t’elle de sa voix dure. Ce n’est pas une femme douce et tendre elle a ce maintient des reines, ce ton qu’on les guerrières qui ont connu beaucoup de guerres et qui ont la volonté de mener un monde rien qu’avec leur voix. « Je me souviens pas de l’homme que je viens de voir il y a quelques instants, mis à terre par quatre gamins qu’ils auraient pu repousser d’une main. » Pourquoi avoir fait cela ? Est-il vraiment devenu aussi faible ? Elle l’observe intensément, retrouvant ce qu’elle a aimé à son contact et pourtant elle ne l’aurait jamais pensé capable de ce qu’elle vient de voir. « Qu’es tu devenu forgeron ? Ou me suis-je trompé à ce point sur toi il y a trente ans ? » Puisqu’il désire parler, elle est là et désire des réponses à ses questions. Ainsi elle pourra peut être enfin statuer sur ce qu’elle ressent face à lui.

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MessageSujet: Re: Le sang et le miel. Ft. Morrigan    Le sang et le miel. Ft. Morrigan  EmptyDim 20 Jan - 9:49

Le sang et le miel






Balian Ibelin contemplait cette fantastique apparition de son passé. Il était captivé et sentait des sentiments confus se battre en lui. Il y a aussi l'adrénaline qui circule dans ses veines et qui joue sur ses sens. Il découvre cette femme maintenant qu'elle se trouve à une poignée de centimètres de lui. Elle n'a pas changé. Elle est exactement la même que dans son souvenir. Cela le stupéfiât. Il songe une seconde que les vieille on peut-être raison et que quelque sort est à l’œuvre. Mais il sait aussi que cela, si c'était vrai, n'a aucune importance. Elle pourrait-elle un démon qu'il ne l'en aimerait pas moins. Car songeait-il, il l'avait vue du regard de l'amant, quand il n'y a plus rien pour se dissimuler aux yeux de l'autre.

Il ne parle pas intrigué par la déception qu'il lit au fond des prunelles noires de la belle. Mais Balian ne parle pas beaucoup en général. Il veut surtout comprendre. Sa respiration est apaisée car son âge ne l'empêche pas encore de faire les exercices quotidiens. D'ailleurs naturellement, devant Morrigan il est droit. Il n'a plus à jouer les pantins puisque les enfants sont partis. Un frisson parcourue l'échine du Forgeron. Il ne savait d'où cela provient car il n'avait pas froid du tout. Au contraire, son corps est encore chaud et bouillonnant de la rixe et de la course faite dans les rues.

Les premiers mots de la belle furent d'une dureté à laquelle il ne s'attendait pas. Il lui rendit son bras après une accusation de ce genre. Ibelin est devenu un homme sage avec les années. Il ne s'exprime jamais pour ne rien dire.

« Non. Tu ne t'ai pas trompée Belle de Nuit. » Tel est le nom qu'il lui a donné en son esprit.

Il fait encore un pas vers elle lui donnant ainsi la possibilité de voir de ses yeux. Il est le même, bien que du gris parcours ses cheveux et qu'il possède de nouvelles cicatrices sur ses bras. Ses yeux se fixent à ceux de la Magicienne. Ils n'ont plus rien d'éteints. « Je suis Balian d''Ibelin. Le Forgeron qui t'as accueilli chez lui. Il y a vingt-huit années. Je suis cet homme. » En prononçant ces mots l'homme alla écarter du revers d'une main les cheveux de geais du visage de sa Muse.

Il n'y a aucune hésitation en lui. Même la froideur de la Belle ne peut atteindre son âme. Car son amour pour elle est solide comme l'est le cristal. Son cœur seulement qui tambourine à la chamade. La douceur des cheveux de cette femme lui donne l'impression de caresser de la soie. Il se souvient avoir fait ce geste cette nuit-là. Il se souvient aussi de la pluie qui les avaient alourdis sur ses épaules. Soudain, il voudrait qu'il pleuve pour l'aider à les sécher une nouvelle fois.

« Ne te fie pas à ce que viens de voir. » Lui demanda-t-il d'une voix paisible puisqu'il comprenait son trouble. Ils s'étaient laissés alors qu'il était jeune, à l'apogée de sa vie. « Car ni ma sagesse, ni ma force, ne m'ont quitté. » De cela tout ceux du village pourrait en témoigner pour lui. Ibelin était l'un des plus brave. Son refût du combat était ainsi accepté comme une bizarrerie. Mais on le respectait d'autant plus. Il posa sa main sur sa joue, la couvrant presque entièrement. Une main de forgeron, grande, forte, creusée par les outils. La chaleur de sa paume irradiait sur cette peau douce et veloutée. Balian avait si souvent rêvé de cette peau. Son pouce caressa l'arrête de la machoir. « C'est cette sagesse et cette force qui m'ont guidé. » Lui dit-il encore tranquille comme s'il expliquait cela en précepteur. Il avait aujourd'hui de l'expérience et de l'assurance dans des choses dont il ne se figurait même pas à l'époque de leur rencontre.

« Vois.» Il baissa sa main pour saisir celle de Morrigan. Il la porta pour la guider lentement jusqu'à la hauteur de son poitrail. C'était avec la même délicatesse que par le passé. Pourtant les années lui avaient apporté également l'expérience, la connaissance, des hommes et des femmes. Il n'était plus le jeune fougueux mais l'homme. Le tablier de cuir protégeait l'artisan pendant ses manipulations. La peau était épaisse. Mais, on sentait un corps solide et fort, oui. Une force qui était tranquille, apaisée, mais une force qui était capable de soulever des tonnes d'acier et de briser des os. Balian en avait brisé. « Si je n'ai levé la main c'est pour leur bien. Comme je t'ai protégé un jour je les ais protégé ce matin. » Sa main posée sur la sienne la caressait tout doucement. Alors, un sourire se dessina sur son visage. Un sourire que même la douce Mélanie, qui partage sa maison, n'a guère pu contempler. Tout comme il n'avait pas tant parlé une dame depuis longemps.

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MessageSujet: Re: Le sang et le miel. Ft. Morrigan    Le sang et le miel. Ft. Morrigan  EmptyLun 18 Mar - 10:28

Le sang et le miel
 
Le forgeron et Morrigan sont l’opposé l’un de l’autre. Pas sur le calme mais il est la douceur là où elle est la dureté, il est la tendresse là où elle est la froideur. Ce n’est pas dans le caractère de la déesse de donner une chance aux gens, par défaut elle est forcément fière, droite, dure. Surtout dans ses temps difficiles où les croyances s’endorment et où la magie s’éteint. Elle est la guerre et la mort elle n’est pas déesse des arts, des songes ou de la médecine. Elle s’occupe des âmes, des guerriers tombés au combat, elle en a vu beaucoup, trop certainement d’ailleurs et sa patience est loin d’être grande. Voir Balian lui rappelle des souvenirs qu’elle a conservé précieusement au fond de son cœur car cela a toujours été autre chose le forgeron, elle le sait même si elle ne l’avouera pas et certainement qu’elle aurait préféré voir le jeune homme qu’elle avait laissé trente ans auparavant. Non pas pour l’apparence car elle se moque bien de ses quelques cheveux gris, de son âge, elle aime la mortalité des humains, ce n’est pas pour rien qu’elle vient sur ce monde même si ce n’est pas sa passion contrairement à son cher mari qui oublie même ce qu’est un dieu à force du temps passé avec les humains mais elle partage au moins avec lui un certain intérêt pour les humains, ces êtres éphémères qui vivent pleinement, sachant que leur vie est courte contrairement à la sienne. Ce n’est pas donc pas son humanité qu’elle regrette c'est cet homme fort qui l’a serré contre elle une nuit pluvieuse.

Il lui annonce le contraire et son regard le défie de lui prouver que c’est bel et bien lui, elle ne peut plus accepter des hommes qui se lamentent sur leur condition ou bien qui se laissent faire. Dadga a échaudé sa patience depuis quelques années sur ce sujet aussi elle est sur ses gardes. Elle ferme les yeux quelques instants quand il passe sa main dans ses cheveux, se souvenant aussi de cette sensation et bouge légèrement la tête pour que la main puissante du forgeron puisse toucher son visage. Il est chaud comme il l’a toujours été, son inverse, elle déesse de la guerre et de la mort froide comme le marbre. Elle rouvre les yeux pour le regarder de nouveau et détaille les traits de son visage, elle y retrouve tout ce qu’elle a aimé cette nuit là et ses mots sonnent vrais à ses oreilles et pourtant elle ne peut comprendre la scène qu’elle vient de voir car ce n’est pas ainsi qu’elle règle un conflit mais se pourrait il qu’il soit juste un sage ? Ce n’est pas ainsi qu’elle voit la sagesse.

Elle le laisse amener la main à son cœur, se rapprochant de lui, collant légèrement son corps au sien. « J’avais besoin d’un abri un jour où il pleuvait forgeron. » corrige Morrigan. « Ce n’est pas la même chose que faire comprendre à des gamins qu’ils ne sont pas tout puissants. Un jour ils croiseront la route d’un homme qui ne jouera pas les sages et les tuera et ce jour là ce sera trop tard. La sagesse n’est pas l’inactivité. Leur briser quelques os leur aurait fait comprendre que la roue de la chance tourne vite. » Car se laisser rouer de coups ne sert à rien, ils pensent juste qu’ils sont plus fort même que le forgeron et continueront leur méfait jusqu’à ce que quelqu’un les tue. « Tu ne leur as rien appris, ils ont juste pensé qu’ils avaient le dessus. » fait elle dureté. « Enfin… Ils courent certainement encore maintenant. » rajoute t’elle avec un petit sourire en repensant à leur mine effrayée avant de déguerpir comme des parasites. « Les mots sont peut être aussi puissants que les armes mais parfois revenir au basique est bien plus explicite pour certains. » Pour vivre tous les jours avec un homme que les mots passionnent elle finit par savoir les propos qu’on oppose toujours à sa soif de résoudre les conflits définitivement. Elle n’a pas quitté Balian du regard pour autant elle aime voir ses réactions face à qu’elle lui dit. « Sais tu qui je suis ? » demande t’elle avec un petit sourire, se demandant s’il est croyant d’un dieu ou s’il pense qu’elle est une sorcière puisque maintenant qu’elle est devant lui sans avoir changer, elle sait qu’il va se poser des questions.

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MessageSujet: Re: Le sang et le miel. Ft. Morrigan    Le sang et le miel. Ft. Morrigan  EmptyVen 10 Mai - 17:19



Ibelin s'abîmait dans la contemplation de cet être fantastique. Les souvenirs venaient, toujours plus nombreux, se claquer avec la réalité de cet instant. Lui qui était souvent poète et qui aimait tant les mots et les ver voilà qu'il s'en trouvait dépossédé face à elle. Il sentait son corps s'aimanter au sien et son âme réclamer la sienne. C'était une émotion vive et dont il savait qu'il ne pouvait se défaire. Le cherchait-il seulement ?

Alors, lentement, il lui sembla que leurs deux corps allaient l'un vers l'autre. Balian obéissait à cette envie proprement humaine de trouver la présence de l'autre. La fraicheur de la peau de Morigan lui donnait envie de la réchauffer, de l'enlacer tendrement pour l'amenait près de l'hâtre. Pas un instant il n'avait songé à la douce Mélanie et aux sentiments de la jeune femme à son encontre. Seule existait cette femme déesse dont il avait attendu le retour toute son existance.

« Je ne suis pas d'accord. » Lui disait-il doucement en réponse à l'interprétation qu'elle faisait de son action avec la bande d'enfants. « Il y a des leçons qui prennent du temps à s'apprendre. » Ajoutait-il d'un ton encore plus doux. Ces trente ans passées lui avait donné l'occasion de voir comment fonctionnait l'esprit en formation. Pour forger quelqu'un les coups ne suffisaient pas. C'était une matière bien plus exigeante que le métal. « Un jour, ils repenseront à cette scène avec des yeux d'adultes. Alors peut-être se poseront-ils la question. » Or se poser une question était le premier pas pour acquérir un peu de sagesse.

L'air satisfait de la jeune femme ne le surprenait pas du tout. Il comprenait en quoi la méthode qu'elle avait employée lui avait plut. Ils avaient des façons de faire différente. Chacune était respectable aux yeux du forgeron. Il ne jugeait pas. Il ne critiquerait pas non plus. N'étant pas homme porté vers la querelle et d'autant moins à présent qu'il pouvait enfin effleurer des doigts cette créature divine.

« Tu es … » Le cœur de Balian répondait « Ma Reine » mais son intélligence répondait autre chose. « La femme de mes nuits. » Répond-il lentement d'une voix basse et calme. Car pour Balian Ibelin les Dieux ne descendent pas sur la Terre. C'était tout bonnement impossible. Si cette femme était une Déesse ? Oui mais elle l'était à ses yeux et dans son cœur d'homme. Il se sentait d'ailleurs prêt à la vénérer comme telle qu'elle soit une sorcière ou une simple femme. Cette certitude le nourissait tout entier d'un désir inexprimé. Celui de la garder à ses côtées et cette fois belle et bien jusqu'à ce que la Mort les sépare.

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Morrigan
Tuatha Dé Danann

Morrigan

Talents cachés : Déesse de la guerre et de la mort.
Savoir faire : Déesse guerrière. Elle veille sur le royaume des morts qui est son sidh.
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MessageSujet: Re: Le sang et le miel. Ft. Morrigan    Le sang et le miel. Ft. Morrigan  EmptyVen 17 Mai - 10:10

Le sang et le miel
 
Ce n’est pas souvent qu’on ose contrarier la déesse de la mort aussi elle le regarde intensément, essayant de comprendre ce qu’il juge juste. Les hommes… Pour eux une cinquantaine d’années et ils sont sages mais ce n’est pas aussi simple et Morrigan sait bien que les hommes n’apprennent pas aussi vite. Certains oui et heureusement, cela permet d’avoir de grands hommes parfois qui croisent l’histoire et la changent légèrement, mais souvent il faut plus d’une vie humaine pour apprendre et les hommes ont la mémoire courte, surtout quand on voit les guerres qu’ils sont capables de faire pour tout et pour rien et l’oubli qu’ils ont des dieux. Ce sont eux qui les ont guidé jusqu’à présent, qui ont pris le temps de toujours répondre à leur prière, à leur demande et aujourd’hui ils s’endorment parce qu’un dieu unique apparait et qu’ils préfèrent ces préceptes et pour ça ils vont faire la guerre. Encore… Toujours… Et même si cela amuse Morrigan car elle sait que, pour elle, la guerre et la mort seront toujours présents et qu’elle ne s’endormira certainement jamais, elle voit les dégâts que cela fait parmi les siens, ceux qui ont besoin des hommes et de leur croyance et qui commencent à perdre de leur magnificence, de leur capacité. Que feront-ils quand toute magie aura disparu ? Elle pense à son fils, celui de Balian et tremble de savoir ce qui pourrait lui arriver. Elle sait qu’elle finira par l’emporter avec elle de toute façon, pour le mettre à l’abri de tout cela.

« Le temps… Je vis depuis la nuit des temps forgeron et je peux te dire que beaucoup d’hommes auraient besoin de bien plus d’une vie mortelle pour apprendre. Crois-moi. Tu as certainement vu beaucoup de choses en quelques dizaines d’années mais moi j’ai été là pour absolument toutes les guerres depuis la création de l’humanité et les hommes n’apprennent pas. » La guerre a au moins le mérite de leur faire comprendre un peu plus longuement l’humilité mais tout cela est toujours finalement un éternel recommencement. « Les paroles ont tellement peu de poids pour eux. » La déesse le voit en regardant son mari qui dépérit alors qu’elle continue de vivre toujours aussi intensément. Les hommes ne savent pas être sages, ils savent combattre aussi elle continue ce qu’elle a toujours fait. Cependant elle respecte ce que le forgeron pense parce qu’il lui fait penser à un peu au dieu de la mer, le plus ancien de tous qui est en train de se réveiller et qui est toujours de bons conseils et d’une parole sure pour les siens. Mais Manannan n’est pas du genre à trop parlementer s’il a besoin de prouver sa force aux siens car les fomoires restent des êtres particuliers. C’est ça qu’elle respecte, savoir s’adapter à son auditoire.

Son corps touchant celui de l’humain, elle ne le quitte pas de ses yeux noirs, observant ses traits, retrouvant très facilement ce qui lui avait plu cette fameuse nuit là. Il est une force tranquille et même s’ils sont opposés, elle apprécie le calme qu’il dégage. « Je suis Morrigan » répond t’elle en souriant face à ce qu’il vient de répondre. Cette appellation lui plait aussi mais elle corrige « D’une seule nuit… » De la malice nait dans ses yeux parce qu’il n’y a eu qu’une nuit entre eux deux et elle lui sourit. Y’en aurait il d’autres ? A voir mais comme souvent une petite lueur de défi mais aussi d’amusement s’allume dans ses yeux. « Je suis la déesse de la mort et de la guerre forgeron, celle qu’on appelle sur les champs de bataille pour gagner, celle qui emporte l’âme des guerriers tombés au combat. Je suis d’un autre temps pour vous maintenant que les tiens renient ce que nous sommes et leur préfère ce dieu unique mais nous sommes toujours là » Et peut être que le forgeron qui semble être un homme sage, de parole et qui est peut être écouté par les siens dans le village pourra dire cela : que les dieux sont toujours là, qu’ils marchent toujours parmi les hommes et qu’ils répondent à leur prière. Son aura montre ce qu’elle est, elle est écrasante et froide, elle ne ment pas et l’homme ne peut en douter, un corbeau croassant derrière elle. « Crois-tu encore ? » Même si ce n’est pas en elle car il est forgeron, croit-il encore en eux ?

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Balian Ibelin
Âme Mortelle

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MessageSujet: Re: Le sang et le miel. Ft. Morrigan    Le sang et le miel. Ft. Morrigan  EmptySam 18 Mai - 13:16

Le sang et le miel






Le vent d’ouest soufflait sur le village. Il balayait les rues en criant dans le vide. Il soulève les habits. Le vieux Ibelin sentait les poils de ses bras se hérisser pour contrer le froid. Il se demandait pourtant si c’était bien le froid qui créait ce frisson. Car les paroles de sa splendide interlocutrice étaient bien sombre et déclamée avec beaucoup trop de calme trouvait-il.

« Si tu as vraiment vu toutes ces guerres dont tu parles ? Tu as du voir aussi toute l’humanité dont nous faisons preuve devant la cruauté. » Balian cherchait à convaincre cette femme comme si cela avait une importance capitale. Il ne savait pas lui-même en quoi cela était si important. Mais, il sentait dans ses tripes ce besoin de réagir. Souhait-il aider cette femme résignée par la Mort ? Ou bien s’aider lui-même à maintenir son idéal devant la réalité ? Il y avait probablement un ensemble de tout cela. Puisque lui, avait vu de ses yeux ces scènes dont il parlait. Il avait vu des barbares sauver leur âme par un geste de bonté. « Ton pessimisme je le comprends. Mais je ne peux y adhérer. » Déclara-il à la belle. Il inclina le chef avec une sorte de galant respect. Cependant que dans son regard restait une douceur pleine de compassion et de bienveillance. Il était trop tôt pour que Morrigan comprenne. Si vraiment le temps n’avait pas d’effets sur elle elle finirait bien par voir ce qu’il avait pu voir lui.

Les yeux d’Ibelin trahirent une nouvelle confusion. Décidément, cette rencontre était entrain de le faire chavirer. Bien qu’il trouvait cette annonce absurde en premier abord il comprenait qu’il ne pouvait pas la remettre en question. Cette femme… cette déesse.

« Non. De toutes mes nuits. » Lui redit-il avec une assurance étrange et dont il ne savait pas la source lui-même. Il était ferme sur ce point car c’était tout aussi important pour lui, que Morrigan comprenne, quelle emprunte elle avait laissée sur lui. Elle devait comprendre le pouvoir qu’elle avait sur lui. Lui qui ne demanderait pas même un baiser… tant elle lui apparaissait comme inaccessible. « Toutes mes nuits à venir je le sais. » Une fraction de seconde Balian crut déceler quelque-chose dans les yeux de sa Muse éternelle. Une interrogation silencieuse flotta sur ses traits le temps que l’espoir lui transperce la poitrine. Il n’osa relever ce fragment à la lumière de crainte qu’elle ne se rit de lui. Il ne pourrait supporter de voir sa passion tournée en dérision par cette femme si longuement attendue et tant… tant désirer. Il faisait d’ailleurs de son mieux pour ignorer l’attraction physique qu’elle avait sur lui et qui éveillait une flamme qu’il avait cru éteinte. Le désir l’avait déserté en même temps qu’elle avait quitté son champ de vision au matin.

Ainsi en était-il donc. Le forgeron s’était épris de la seule créature qu’il lui paraissait impossible de vénérer avec le coeur allègre. Elle était la Mort. Elle venait ravir les père, les frères, les époux, aux familles. Le chant des corbeau le fit trembler de l’intérieur. Lentement la lucidité s’emparait de lui. Elle le bouleversait peut-être encore plus que de la revoir elle. Ibelin se baissa jusqu’au sol, genou levé à terre, nuque pliée. Il n’avait pas montré tel signe d’allégeance depuis la venu du Roi pendant un voyage.

« Je crois toujours.» Annonça-t-il sans lever les yeux. Au fond de lui tambourinait sa passion. Il était clair à présent qu’une Déesse lui refuserait son amour. S’il ne pouvait l’aimer alors… Oui, il la servirait. Ou plutôt, il lui serait loyal. Tel qu’il l’était depuis qu’elle l’avait effleuré. Il servirait ses intérêts. « Permet moi de rester à tes côtés. Je serais loyal. Je serais sage. Tu disposeras.» Là était leur chance. Ibelin serait présent et peut-être bien qu’avec du temps et de la patience… Il arriverait à faire battre le coeur de Morrigan plus fort. Ce serait là ça plus belle quête.

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